Cher appartement,
Je te quitte avec l’impression de t’abandonner comme une vieille chaussette.Sentiment bien triste puisque « je t’ai tant aimé.
Tu étais comme une personne,on se connaissait si bien avec nos défauts et nos qualités réciproques.
Voilà pour cet automne une belle tartine de mélancolie à grignoter à la tombée du jour.
Tu me donnais les derniers rayons du soleil couchant qui, toujours, me consolaient d’une journée ordinaire.
Bon voila, tu comprends il faut que j’aime « le nouveau »,que je ne te quitte pas pour rien !
Il à ses qualités et déjà ses défauts… et surtout il n’offre pas ce soleil couchant si tendre et doux qui entre dans une pièce, dernier cadeau du jour pour les âmes solitaires et nostalgiques.
J’ai habité… un « Général » et me voilà dans un « maréchal »…entre temps, quelques distingués peintres ou sculpteurs oubliés m’ont accueillie.
Enfin, c’est mon dixième déménagement intra-muros.
Fidèle a ma ville, je ne l’ai pas quittée. Toutefois depuis le « Maréchal »je vois aller et venir les trains et je m’approche de la sortie !… enfin quelle sortis ?
Berthine Marceau.
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